Brian
Houston
Quand
on voit le pasteur de l'Eglise de Hillsong arpenter la scène,
lors d'un sermon, avec cette fougue et cette foi qui le particularisent,
on comprend pourquoi les chanteurs, les chanteuses et les musiciens
de United et du Hillsong Team ont en eux cette détermination
et cette joie de vivre lorsqu'ils jouent sur scène.

Ses sermons n'ont rien à voir avec les sermons de prédicateurs
américains: ils parlent de la négativité
et de comment s'en défaire, du manque et de l'abondance,
de l'étroitesse et de l'ouverture d'esprit, etc. On comprend
pourquoi les jeunes australiens désertent les églises
classiques, et ce mouvement n'est pas prêt de s'arrêter...
Brian Houston est le pivot central du succès phénoménal
des artistes de Hillsong Music. Il a supervisé et conseillé
chacune de leurs démarches, si bien que leur renommée
ne cesse de s'accroître d'année en année.
Certains admirent le succès spirituel de l'église.
D'autres suspectent une démarche politique et s'inquiètent
des arrangements financiers de Hillsong. Généralement
Brian Houston évite minutieusement les médias,
mais en août 2005, pour la première fois, il a
accordé un interview en compagnie de sa femme, de Darlène
et de quelques autres afin que les gens puissent juger par eux-mêmes.
En voici quelques extraits (pardonnez-moi pour la traduction,
qui est loin d'être parfaite, mais j'ai fait de mon mieux!):
BRIAN HOUSTON : Aujourd'hui, je pense que beaucoup de pasteurs
d'église croient que la douleur est le lot de la plupart
des gens et qu'il n'y a rien à faire à ce sujet.
Je ne suis pas aveugle pour ne pas voir que les gens souffrent
et luttent. Mais je crois seulement que nous devrions avoir
et pouvons avoir des réponses pour faire quelque chose
à ce sujet. Je suis un croyant absolu dans le potentiel
des personnes, et je veux faire tout ce que je peux pour faire
émerger ce potentiel des personnes, les faire croire
en elles-mêmes, les faire croire à la vie à
laquelle elles sont appellées. Ma passion dans la vie
est vraiment d'aider les personnes à comprendre qu'elles
sont vivantes pour Dieu. Je crois en Dieu absolument, et quelle
que soit la confiance que j'ai, quelle que soit la sécurité
que j'ai, elle est fondée dans le Christ. Je pense que
parfois nous avons trop peur de la personnalité. Je pense
que Dieu nous donne de la personnalité et je crois, comme
chaque personne de l'église, qu'elle peut être
employée pour la gloire de Dieu. J'ai vraiment cette
croyance que l'église devrait être appréciée
et non supportée (.../...)

J'ai grandi en Nouvelle Zélande. Mes parents étaient
des dirigeants d'armée du Salut. Ils sont partis de rien,
vraiment. Nous avons grandis dans ce que l'on pourrait appeller
une "maison de la Commission de logement" et mon père
était très, très important pour ma foi
dans la vie. Il a reçu l'Esprit Saint, et c'est suite
à cela qu'il a fondé les Assemblées de
Dieu en Nouvelle Zélande. Je pense que j'ai beaucoup
admiré mon père en ces temps-là et, comme
j'avais l'habitude de l'observer quand il prêchait, j'ai
pensé: un jour je veux faire pareil. (.../...)
Bobbie travaille à côté de moi. Nous sommes
aussi une équipe. Dans un sens, j'ai une idée
conservatrice et biblique qu'un homme doit prendre son rôle
de conduite dans sa vie, mais je n'adhère pas à
la mentalité qu'une femme doit se soumettre ou qu'elle
devrait être rabaissée. Je crois absolument qu'il
y a un sens de la marche ensemble dans la vie. J'ai rencontré
Bobbie sur la plage. J'avais 20 ans et elle en avait à
peine 17. Elle était très, très belle.
J'étais avec un groupe d'amis, je l'ai regardée
et je peux me rappeler clairement en la voyant dans son maillot
de bain blanc, que je me suis tourné vers mes amis et
leur ai dit « j'emballe celle-là. (difficile de
traduire "I bags that one there")»
BOBBIE HOUSTON : Il est tombé amoureux fou de moi, et
a été une personne merveilleuse pour faire ma
vie avec. Nous nous sommes mariés en février 1977.
Vous savez, la chose que j'aime réellement chez lui est
qu'il a toujours cru en moi. Il ne m'a jamais forcée
à être quelque chose que je n'étais pas,
ou faire n'importe quoi si je n'en étais pas capable,
mais en même temps il m'a parfois poussée à
franchir les étapes, et je l'aime pour cela.
BRIAN HOUSTON : Nous avons commencé par une poignée
de personnes dans un hall d'école, et l'église
s'est développée rapidement et elle était
connue pour être l'église la plus rapide à
croître en Australie!
Hillsong était à l'origine le nom de notre musique
et l'église s'est appelée le Centre de la Vie
de Hills Christian (Hills Christian Life Centre), mais les gens
utilisaient « cette église de Hillsong »
pour en parler et le nom de Hillsong est devenu célèbre
dans le monde entier. (.../...)
N'importe quel week-end rassemble plus de 18.000 personnes qui
viennent à nos services. Je crois vraiment au message
que nous prêchons et enseignons, et je n'ai aucun problème
à faire ce qui est nécessaire pour promouvoir
ce message. Nos services sont diffusés par télévision
à près de 160 pays dans le monde chaque semaine.
Darlene Zschech est une grande dame. Elle est une ambassadrice
absolue pour l'église. Elle supervise notre culte et
le département d'arts créateur. La chanson «
Shout to the Lord » que Darlene a écrit est chantée
par 35 millions de chrétiens chaque semaine. (.../...)
Cela ne fait aucun doute que notre église casse la perception
de l'Australie du christianisme. L'église de Hillsong
a aujourd'hui des équipements évalués à
près de 100 millions de $. Dans notre dernière
période comptable, le revenu était de cinquante
millions de dollars. Je pense que l'idée d'une église
aussi grande et efficace menace certains. Et il y a certaines
personnes qui tentent de rendre nos motivations peu profondes
ou essayent de les marginaliser. Mais je ne me sens pas impressionné
par cela. Je sens que nous devons rester fidèles à
ce que nous nous sommes appelés à faire. (.../...)
Bobbie et moi travaillons depuis 35 ans environ. Nous avons
travaillé dur. Et il n'y a aucun doute que nos vies sont
devenus bénies.
Je n'ai aucune préférence politique. Notre église
est autonome. En d'autres termes, nous ne dépendons pas
d'une église américaine. Je pense que la droite
religieuse aux Etats-Unis est réellement loin d'où
je me verrais être. (.../...)
Je
pense que je suis une personne tolérante, mais une chose
que je n'ai vraiment jamais eue c'est de la tolérance
pour ce qui est abus sexuel, et particulièrement abus
d'enfant. Vers la fin de 1999, une personne de mon équipe
m'a parlé d'une plainte au sujet de mon père qui
avait sexuellement maltraité une personne de moins de
16 ans. Et j'ai dû confronter mon propre père,
lui demander directement, et il m'a dit franchement qu'il y
a 30 ans, ces choses s'étaient produites. C'était
une réunion de famille douloureuse. L'année dernière,
ma mère et mon père sont morts tous les deux.
C'était très difficile...
DARLENE ZSCHECH : Je pense qu'une des idées fausses sur
Brian est qu'il prêche une vie parfaite et qu'il n'est
réellement pas ce ce qu'il prêche du tout. Généralement,
dans la culture australienne, si vous ne comprenez pas quelque
chose, vous la critiquez. Je n'ai jamais de plaisir à
voir que les gens critiquent Brian. Je suis un peu protectrice,
parce que je sais: c'est simplement un type normal. Il a de
grandes qualités et il a des failles, comme tout le monde.
Mais il vit vraiment sa vie en essayant de faire la différence.
Il enseigne d'une position d'espoir, non d'une fausse promesse.
Est-ce que vous ne préférez pas vivre plutôt
votre vie d'une position de `là est l'espoir' plutôt
que le `tout n'est que désespoir' ?

Brian et Bobbie Houston